L’ancienne ministre française de la Justice, Christiane Taubira, a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle de samedi prochain, rejoignant les déjà nombreux candidats de gauche, affirmant que son objectif est de lutter contre les « injustices sociales ».
Taubira a déclaré lors d’un déplacement qu’il effectue à Lyon qu’il souhaite convoquer une « conférence sur les salaires » et défendre un gouvernement « qui sait communiquer au lieu de moraliser et de capitaliser ».
Sa candidature avait été anticipée, car l’ancienne ministre avait montré qu’elle voulait atteindre l’objectif ambitieux, mais presque impossible, de rassembler la gauche fragmentée et déjà surchargée de candidats.
A moins de trois mois du premier tour présidentiel, La gauche compte ainsi six principaux candidats : le leader radical Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, l’ancien ministre Arnaud Montebourg (qui est pourtant au bord de la démission) et la présidente de la Chambre de Paris socialiste Anne Hidalgo. Aucun des candidats ne franchit la ligne des 10% d’intention de voter dans les sondages.
L’actuel président, Emmanuel Macron, est vu comme le vainqueur non absolu du premier tour, devant la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen, talonnée de près par la candidate de droite, Valérie Pécresse.
Christiane Taubira avait annoncé fin décembre qu’elle entendait se présenter comme candidate « face à l’impasse » d’une gauche plus divisée que jamais, et avait fixé la date du 15 janvier à l’époque pour apporter de la clarté. son choix.
L’ancienne députée de Guyane, région française d’outre-mer où elle est née il y a 69 ans, s’est fait remarquer dans l’électorat de gauche par son combat pour la loi reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité et, surtout, pour soutenant, en tant que ministre, la loi permettant le mariage et l’adoption par les couples de même sexe, votée en 2013.
Taubira était candidate à la présidence en 2002, lorsqu’elle n’a obtenu que 2,32% des voix.
Alors que les sondages indiquent qu’elle n’a pas fait d’avancée majeure dans les intentions de vote – elle a atteint 4,5% début janvier – son entourage assure que l’ancienne ministre « allume le feu » au sein d’un électorat de gauche désorienté depuis la victoire. 2017 et l’éclatement des partis politiques traditionnels.
Des élections auront lieu le 10 avril pour choisir le prochain président de la France. Si au premier tour aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages valables, un second tour aura lieu le 24 avril entre les deux principaux candidats.