Le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle française Eric Zemmour a été condamné ce lundi (17) à une amende de 10 mille euros (62,9 mille dollars) pour incitation à la haine contre les migrants. Le candidat a accusé le procès d’être politique et fera appel de la décision.
L’affaire s’est déroulée en 2020 lorsque Zemmour avait critiqué l’entrée de migrants mineurs non accompagnés dans une émission de Cnews, qu’il qualifiait de « voleurs », d' »assassins » et de « violeurs ». Le flux migratoire était décrit par le chroniqueur de l’époque comme « une invasion permanente ».
Les propos ont été considérés par la Cour comme une incitation à la haine, un délit passible d’une amende de 10 000 euros.
Ce n’est pas la première fois que le polémiste est condamné. Jeudi (20), il sera jugé sur des déclarations faites dans une autre émission de Cnews. En octobre 2019, le désormais candidat a affirmé que le maréchal Pétain, le chef de l’État français qui a collaboré avec l’Allemagne nazie, a «sauvé» des Juifs français.
Le parquet de Paris requiert également la sanction d’une amende de 10 000 euros.
Après avoir annoncé la décision de lundi, Zemmour a dénoncé ce qu’il considérait comme une « condamnation illogique et stupide ». « C’est de la justice politique. Je suis jugé politiquement », a déclaré le candidat, qui n’a pas comparu devant le tribunal et fait appel de la décision.
Trois mois avant les élections
Le candidat d’extrême droite a critiqué à plusieurs reprises le déroulement des procès contre ses discours pendant la période de campagne électorale. Des élections présidentielles auront lieu en France en avril.
Dans une précédente déclaration, Zemmour est allé jusqu’à dire que la justice française « marche pour satisfaire » [os] caprices » d' »une dizaine d’associations antiracistes et d’une vingtaine de conseils départementaux, majoritairement de gauche, [que] intenté une action civile pour le premier tour des élections ».
L’ancien commentateur télé ne modère pas ses paroles et ne craint pas la polémique. Dans sa vidéo d’annonce de candidature, le Français a utilisé des images de films et de musique sans autorisation, ce qui est la raison d’un nouveau procès que des entreprises et des artistes déposent. Selon les derniers sondages électoraux, Zemmour est quatrième dans la préférence des Français, avec entre 12% et 14% des suffrages.
Le président Emmanuel Macron (République en Marche) arrive en tête, avec environ 25% des intentions de vote, suivi d’un match nul entre deux candidats, la représentante de droite Valérie Pécresse (Républicains) et l’extrême droite Marine Le Pen (Assemblée nationale). ). †